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[Test] Doodle Kingdom

Non content de ses célèbres Doodle God et Doodle Devil, 8Floor propose une nouvelle fois de jouer les dieux alchimistes avec ce troisième volet, Doodle Kingdom.

Merci à 8Floor pour l’envoi d’un code du jeu pour la réalisation du test.

Crédits

  • Plateforme : PSVita (support du test), IOS, Android, PC
  • Date de sortie : 18/03/2015 sur PSVita
  • Développeur : JoyBits Co. Ltd.
  • Editeur : 8Floor
  • Type de jeu : Réflexion
  • Nb de joueurs : 1
  • Online : Non
  • PEGI : 3
  • Périphériques : Non

Menus & Modes de jeu

En reprenant le concept de base de ses ainés, à savoir combiner 2 éléments pour en obtenir un ou plusieurs nouveaux, Doodle Kingdom propose une formule identique mais innove avec 2 autres modes de jeu.

Doodle_Kingdom_02

Dans la partie classique, appelée « Genèse », on a toujours ce principe d’association d’éléments. On s’éloigne du côté alchimie et physique des premiers épisodes pour partir plus dans des associations conceptuelles. C’est ainsi que maison +maison donnera une ville, que soldat + soldat donnera une armée etc. Il n’est plus question non plus de partir des 4 éléments fondamentaux pour arriver à des créations futuristes, nous resterons dans Doodle Kingdom dans le moyen-âge et le fantastique médiéval, avec un côté magique. C’est d’ailleurs en créant certains éléments clés que vous pourrez débloquer 3 quêtes constituant un nouveau mode.

Dans ce mode, il est à nouveau question de créer des éléments en en associant 2 déjà connus, mais les éléments attendus seront en partie différents de ceux du mode de base, et plus centrés sur un thème. D’ailleurs certains éléments communs au mode Genèse et à une quête ne s’obtiendront pas de la même manière, ce qui peut nous faire bloquer parfois.

Pas d’originalité dans le principe, simplement une manière de proposer d’autres catégories d’éléments à créer. La quête avec les dragons est plutôt sympathique.

Un troisième mode, « Mon héros », fait également son apparition. Il est lui très différent, puisqu’il consiste à faire évoluer un chevalier sur une route sur laquelle il croisera des ennemis et ramassera des trésors. Les ennemis rencontrés seront ceux créés dans les autres modes. Ce mode est certes original dans la série Doodle, mais totalement inutile et sans intérêt, comme cela sera expliqué dans le paragraphe suivant.

Commandes & Jouabilité

Pour la partie création, rien de sorcier. L’écran se présente comme 2 pages d’un livre, affichant chacun des groupes d’éléments. Avec les boutons ou l’écran tactile (plus simple et naturel), il suffit de prendre un élément et de le glisser vers un autre élément pour essayer une association. Si cela fonctionne, un ou plusieurs éléments seront créés et ajoutés à la bibliothèque d’éléments si vous ne les aviez pas déjà créés.

Souvent, surtout au début, on peut avoir des idées d’association et enchainer les créations. Lorsque l’on bloque un peu, on peut essayer un à un les éléments d’une page avec ceux d’une autre page. Si vraiment on sèche, on peut accéder à un indice qui va indiquer un élément à créer. Cet indice est disponible toutes les minutes, mais n’est pas toujours vraiment efficace, si on ne voit pas comment créer l’élément suggéré. Un autre indice, disponible lui toutes les 10 minutes, va ouvrir 2 pages qui comportent au moins 2 éléments qui peuvent s’associer.

Il n’y a donc aucun risque d’être complètement bloqué. Et pour ceux qui ne voudraient pas trop réfléchir et ne pas avoir à attendre un nouvel indice, sachez que vous pouvez tricher en avançant l’heure dans les paramètres de la console (sans avoir à quitter le jeu).

A jeu différent, gameplay différent. Dans le mode Mon héros, vous incarnez un chevalier, muni d’un équipement de base. Vous enclenchez l’action et il va se mettre à courir, et affronter les ennemis qu’il va croiser. Cela se fait tout seul, et selon vos statistiques et celles de l’ennemi, une jauge de vie et une jauge d’endurance vont se consumer. Vous avez la possibilité d’appuyer sur des boutons qui vont remplir les jauges, ces boutons se rechargent selon un certain timing. Si vous êtes attentif, vous n’aurez jamais de perte totale d’endurance ou de vie et quand bien même, votre héros ne meure pas, il ralentira juste et il suffira d’appuyer à nouveau sur les boutons pour qu’il reparte. Si vous n’avez pas envie d’être tout le temps les yeux rivés sur l’écran, vous pouvez acheter des potions d’endurance et de vie et il les utilisera automatiquement lorsque les jauges seront vides. Pour gagner de l’argent, il suffira d’appuyer sur les coffres sur la route ou d’accomplir des quêtes du style « tuer 10 monstres de type : vampire » ou « parcourez xxx mètres ». Avec ce même argent, vous pourrez acheter un meilleur équipement, mais sachant qu’avec les caractéristiques de base vous gagnez tous vos combats, ça ne sera guère utile. Seules les épées auront pour intérêt d’accélérer sensiblement les combats.

De temps en temps, vous rencontrerez un boss (ou « patron » selon la très mauvaise traduction des objectifs de trophées), il faudra alors appuyer à l’écran au bon moment pour le toucher et le vaincre en quelques coups.

La finalité de ce mode de jeu ? Il n’y en a pas. L’intérêt ? Il est inexistant, puisqu’il n’est pas nécessaire de regarder l’écran pour jouer, et qu’il n’y a rien à gagner. Le simple fait de gagner des niveaux et d’acheter un meilleur équipement ne constitue pas un objectif en soi puisque ça n’affecte que très peu l’avancée du jeu et aucunement les autres modes.

Très clairement, ce mode ne sert à rien et n’a aucun intérêt dans l’état.

A noter que des micro paiements offrent la possibilité d’acheter de l’argent virtuel ou des rubis pour mieux s’équiper.

Graphisme & Animation

Pas d’évolution majeure depuis Doodle Devil, Doodle Kingdom n’est pas somptueux mais plutôt agréable à l’œil, les icônes des éléments sont lisibles, les textes également.

Le mode Mon héros n’est pas exceptionnel mais tout à fait correct.

Globalement Doodle Kingdom est visuellement appréciable.

Bande son

La création se fait toujours avec une musique en fond légèrement mystique et une voix off douce, ce qui n’est pas désagréable.

Le mode Mon héros quant à lui, pour peu que vous laissiez tourner le jeu un moment, agacera rapidement avec les bruits de combat à répétition.

Durée de vie

Toute la partie création est assez importante, avec 116 éléments dans le mode Genèse et entre 70 et 100 dans chacune des 3 quêtes. Selon votre capacité à trouver les bonnes combinaisons et l’usage des indices, vous pourrez passer de 2 heures à 5 bonnes heures sans problème.

Quant au mode Mon héros, à moins de viser les trophées, vous devriez rapidement vous apercevoir qu’il ne mérite pas qu’on s’y attarde.

Trophées

Vous devrez trouver tous les éléments du mode Genèse et des 3 quêtes. Il n’y a pas de contraintes à se tromper ou à utiliser des indices contrairement aux précédents Doodle, tous les trophées associés sont donc atteignables sans trop de difficulté.

Ceux consacrés au mode Mon héros vont en revanche rapidement vous agacer car il faudra entre autre battre 30 boss, sachant qu’il en apparait rarement. Le plus dur sera donc de ne pas s’endormir.

Armez-vous de patience car ce simple trophée pourra vous demander plus de 5 heures de « jeu » dans ce simple mode où vous n’avez presque rien à faire.

Verdict

Doodle Kingdom reprend un concept qui a fait ses preuves. Globalement il le fait bien, même si certaines associations ne sont pas d’une logique implacable. La redondance des créations entre le mode normal et les quêtes et même avec les précédents Doodle laissent à penser que la licence peine à se renouveler.

Mais surtout, le jeu propose un mode de jeu inédit qui n’a rien à voir avec le concept de base de la licence, mais surtout qui ne sert à rien tel qu’il est réalisé. Il aurait pu être intéressant d’avoir un mode aventure en lien avec les éléments à débloquer, demandant une vraie participation de notre part, mais dans l’état, ça joue sans que l’on est besoin d’intervenir, il n’y a pas de but, pas de challenge, rien à y gagner, et les objectifs de trophées sont très mal calibrés.

Doodle Kingdom, bien qu’un peu cher, pourrait intéresser les joueurs qui ne connaissent pas la licence même si j’aurai tendance à conseiller Doodle God pour commencer. Il plaira sans doute aux amateurs du genre en manque de jeux sur PSVita, mais 8Floor doit vraiment repenser le concept s’ils souhaitent réaliser une suite, avant que la licence ne s’essouffle totalement.

Les :

  • Jouer à nouveau les apprentis dieux
  • Un mode quête centré sur des thèmes

Les :

  • Le jeu est instable et fait occasionnellement planter complètement la console (il faut alors maintenir PS+On/Off+Option+Start pour la forcer à s’éteindre)
  • Une traduction douteuse des objectifs de trophées
  • Un mode Mon héros complètement raté
  • Des éléments à créer qui peinent à se renouveler

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