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[Test] [PS4] Worms Battlegrounds

Une recette qui a fait ses preuves depuis des années peut-elle continuer de fonction encore et encore ? C’est en tous cas ce que pense Team 17 et sa licence Worms, en proposant ce nouvel opus.

Avant-propos

Avant de parler du jeu en lui-même, parlons de ma position vis-à-vis de la licence. Je connais et je joue à Worms depuis la première heure.

Je me souviens encore très bien du premier épisode, tout en gros pixels, mais pourtant avec déjà une énorme dose de fun et une base bien établie, avec les armes cultes déjà présentes.

J’ai bien évidemment suivi la licence avec Worms 2 qui introduisait des graphismes plus léchés et quelques joyeusetés (une pensée émue pour le regretté Super-mouton aquatique), Worms 3D qui tentait de donner une dimension supérieure, plus ou moins réussie, Worms 4 Mayhem, Worms Forts: État de siège… j’ai ensuite un peu décroché je dois l’avouer, même si j’ai craqué pour Worms HD sur PS3 et la version smartphone. La version Wii est également passée entre mes mains, mais j’ai laissé d’autres épisodes de côté, comme Armageddon et tous les derniers.

La vraie raison qui m’a écarté de la licence, c’est le fait de ne plus faire de soirée entre amis autour d’un bon jeu vidéo. Même si internet permet de jouer en ligne, ça n’a pas du tout la même saveur.

Et puis il faut reconnaitre que d’un épisode à l’autre, ça reste à peu de chose près plus ou moins la même chose.

Du coup, j’étais curieux d’essayer ce nouvel épisode sur PS4, et je remercie Team 17 de m’avoir permis de le tester.

De par mon expérience il est possible que je décrive des éléments de gameplay comme étant des nouveautés (pour moi), alors que présentes depuis d’autres épisodes, j’espère que les puristes me pardonneront.

En réalité, Worms Battlegrounds est l’équivalent de Worms Clan Wars mais sur consoles next gen.

Crédits

  • Plateforme : PS4 (support du test), Xbox One
  • Date de sortie : 30/05/2014 (selon support)
  • Développeur : Team 17
  • Editeur : Team 17
  • Type de jeu : Action / Stratégie
  • Nb de joueurs : 1-4
  • Online : Oui
  • PEGI : 12
  • Périphériques : aucun

Menus & Modes de jeu

L’histoire, bien que racontée à chaque lancement du jeu par une voix off, n’est pas super claire pour moi, sans doute parce que la voix ne donne pas vraiment envie d’écouter. Mais en gros, nous sommes dans un musé à la recherche de la Carotte de pierre pour mettre fin aux agissements du méchant Mesmer. En bref, on va devoir affronter des vers à coups d’armes loufoques.

Le jeu propose plusieurs modes. En local déjà, les matchs « duels » (de 2 à 4 – 2vs2 – joueurs) ou « Forts ». En duel, on est dans le match à mort classique, en Forts le terrain est l’addition de 2 terrains représentant la base de chaque équipe.

Un mode Scénario est également proposé. Composé de 25 niveaux, les premiers faisant office de tutoriel, les suivants permettant de mieux cerner les utilités des différentes armes et demandant un peu d’adresse et de réflexion (sans être franchement difficile). C’est ce mode qui reprend le thème évoqué précédemment. On n’est pas captivé par l’aventure, certains niveaux manquent cruellement de challenge au début, mais globalement ça se fait bien. Les niveaux sont construits comme des niveaux plutôt aventure, avec des mécanismes et des objectifs stratégiques. On a cependant vu bien plus intéressant et mieux construit dans des épisodes précédents.

Un mode Worms Op, composé de 10 missions, propose un challenge plus élevé avec une série d’épreuves en contre-la-montre dans des configurations d’armes bien spécifiques. Obtenir les 3 étoiles pour chacune de ses missions op est le vrai challenge du jeu.

Ensuite vient le mode en ligne, lui-même divisé en 2 catégories. Dans le mode classique, vous pouvez faire des matchs rapides, classés ou non.

Dans le mode Battleground, vous faites partie d’un clan et affrontez les ennemis dans des niveaux « forts », pour le bien du clan. Là aussi vous pouvez jouer pour le classement ou amicalement avec d’autres membres du clan.

Il y a tout un système de niveau et de statistiques pour la gestion du clan qui peut regrouper plusieurs joueurs.

Bien évidemment la configuration des vers, des équipes et du clan est assez libre, et le choix d’éléments de personnalisation des vers comme les chapeaux, les lunettes etc, disponibles dès le lancement du jeu, sont assez nombreux.

Le contenu de ce Worms Battlegrounds est donc somme toute classique, même si le mode clan permet de donner une dimension sociale et coopération, très à la mode en ce moment. D’un autre côté, on n’attend pas vraiment autre chose de cette licence.

On notera au passage une gestion de l’interface, notamment la navigation dans les menus, vraiment mal pensée. Pour lire l’intégralité d’un texte ou plusieurs pages de statistique, il faut déplacer un curseur sur des flèches et appuyer pour faire défiler… on a l’impression de retourner des années en arrière.

Commandes & Jouabilité

Le gameplay reste le même et c’est tant mieux, puisqu’il n’a plus à faire ses preuves, mais nous allons en refaire rapidement le tour pour ceux qui ne connaitraient pas.

Un Worms se déroule au tour par tour, et pendant ce tour en temps limité ou non selon le mode, le vers sélectionné peut se déplacer, utiliser un ou plusieurs objets de soutien (parachute, corde, chalumeau, jet-pac etc) et utiliser une arme.

Les armes sont de plusieurs types : arme de jet style grenade ou assimilé, arme à feu (bazooka, fusil, uzi…), piège (dynamite…), arme empoisonnée, attaque aérienne. Il y a les armes de base, disponibles selon les modes et utilisables de suite ou après un certain nombre de tour.

Il y a à côté de cela des armes spéciales qui peuvent être ramassées dans des caisses.

En effet, des caisses sont posées et tombent régulièrement du ciel sur le terrain. Elles sont de 4 types : soins, pour redonner 50 points de vie et soigner au besoin une maladie, armes, objets de soutien et pièces. Les pièces permettent d’acheter des armes, il peut donc être intéressant de les récupérer.

A savoir que si durant un tour le vers perd de la vie (explosion d’une mine de proximité, chute d’une hauteur trop importante etc), le tour s’arrête immédiatement.

Ensuite il faut savoir qu’un niveau est une ile comportant des cavités, des recoins, et parfois un plafond indestructible. Le sol comprend des parties destructibles et d’autres non. Les parties destructibles sont sensibles aux explosions, aux balles etc. Il y a également des objets destructibles, comme des jarres contenant de l’eau ou du poison, des plateformes amovibles (surtout dans le mode scénario).

Au lancement de la partie, on note la présence de mines de proximité, de fûts hautement inflammables et de quelques caisses.

Selon le mode, les vers sont placés aléatoirement ou au choix des joueurs, tour à tour.

En plus de l’eau à la base d’un niveau et qui est mortelle pour tous les vers, il y a de l’eau qui peut être présente en stagnation ou qui coule dans le niveau. Celle-ci ne tue pas au contact, mais retirera 5 points par tour à tout vers qui n’aurait pas pied.

Voilà pour les bases. Worms Battlegrounds conserve un système de classes de vers qui a été introduit précédemment, à savoir :

  • Vers classique.
  • Vers éclaireur : plus petit, plus fragile, mais extrêmement habile pour grimper/descendre, et surtout qui ne déclenche pas les mines de proximité.
  • Vers costaud : lourd, plus difficile et lent à manier, il est également plus résistant et a une zone d’explosion en mourant bien plus importante.
  • Vers intelligent : avec une amplitude de mouvements légèrement inférieure à la normale, tout comme sa résistance, il a la particularité de redonner 5 points de vie à chaque membre de l’équipe au début de son tour, et de soigner les éventuelles maladies par la même occasion.

Vous avez la liberté de composer votre équipe comme bon vous semble à chaque début de match, que ce soit en duel en local ou en ligne. Ce côté stratégique supplémentaire est intéressant et l’on pourra vite regretter ses choix dans certaines situations ou au contraire se féliciter.

Je vais énumérer quelques armes nouvelles pour moi, mais il est fort possible qu’elles aient été implémentées dans des épisodes précédents, et j’en oublie forcément (certaines volontairement) :

  • Inversion des positions de 2 vers.
  • Déplacement d’objet (via télékinésie ou une soucoupe volante)
  • Aspiration de l’eau stagnante.
  • Vers en renfort à la grenade en vue 3D.
  • Pistolet téléporteur.
  • Hold-up : pour voler une arme à l’adversaire.
  • Fossoyeur pour trouver des caisses au pied des tombes.

Au final on a presque trop d’armes à utiliser au cours d’une partie, et connaitre les subtilités de chacune d’elles est capital pour la victoire.

Graphisme & Animation

Alors ok, Worms, ce sont des vers qui se tirent dessus sur un amas de terre, et on n’attend pas un visuel réaliste à nous en brûler la rétine. N’empêche, ce Worms Battlegrounds sur console « next gen » est extrêmement décevant sur le plan de la réalisation.

Les graphismes sont fins et en HD, ça n’est pas le problème. Mais les décors sont moches, fades, ternes et manquent cruellement de détail. Où sont passés les niveaux loufoques et délurés d’antan ?

De plus les couleurs sombres ne permettent pas de distinguer clairement les différentes profondeurs de champ, il pourra arriver que l’on pense arriver sur de la terre ferme et qu’il s’agisse en fait d’un arrière-plan, ou inversement penser tirer sur de la terre qui est en fait en arrière-plan.

Il y a eu des épisodes bien plus sympathiques à l’œil, même sur des petits écrans non dotés de HD. Le côté fun du jeu venait aussi de son environnement. Ceux de Battlegrounds donne plutôt le cafard.

Bande son

Cet aspect du jeu est fidèle à la série et tant mieux. Les voix des vers sont toujours aussi fun, la liste d’accents proposés est assez conséquente.

Les musiques sont accessoires, les sons des armes appropriées, en revanche la voix off qui nous accompagne durant la campagne solo (en anglais) est juste barbante. De toutes évidence l’intonation est volontaire d’un point de vue scénaristique, mais je ne comprends pas ce choix car la narration n’est vraiment pas enthousiasmante.

Durée de vie

Worms est le genre de jeu qui a une durée de vie quasi illimitée, puisque le noyau se situe dans les affrontements multijoueur et que les stratégies sont multiples.

Que ce soit en local, en ligne classique ou en mode Battlegrounds, il y a de quoi faire pour des heures et des heures.

Côté solo, la campagne de 25 niveaux offre une durée de vie très correcte, et si les 10 missions Worms Op se terminent rapidement, les avoir toutes en 3 étoiles demandera en revanche pas mal d’entrainement et d’essais.

En bref, Worms Battlegrounds a une durée de vie très honorable.

Trophées

Terminer la campagne, terminer les missions Worms Op, ok. Gagner des matchs classés en ligne, faire un certain nombre de dégâts ou de meurtres en un tour, acheter certaines armes et tuer plein de vers, ok.

Personnaliser ses vers et son clan, ok.

Assez classique et abordable en somme ? Oui, mais attention tout de même au trophée Commando : Éliminer 10 vers ennemis dont la traduction est à des années lumières du réel objectif qui est en réalité de finir les missions Worms Op en moins de 8 minutes. Cela correspond globalement à obtenir les 3 étoiles sur chacune de ses missions. Ce sera le seul gros défi du jeu, le reste étant faisable en jouant, et dans le pire des cas en se faisant aider par un second joueur.

Trailer Officiel

Verdict

si vous jouez principalement seul si vous jouez avec des amis

Worms Battlegrounds a la lourde tâche comme ses prédécesseurs, de faire perdurer une licence au concept minimaliste qui date. Et pour que ce soit rentable, il ne faut pas que le développement soit trop complexe.

On garde donc les mêmes et on recommence, encore et encore. On change un truc çà et là et ça fera l’affaire.

Alors oui, Worms Battlegrounds est un jeu Worms dans le respect de la tradition, avec un potentiel de fun auquel vient s’ajouter une dimension sociale avec le système de clans. Mais, son rendu visuel décevant lui fait perdre pas mal de points de sympathie, et l’aventure solo aurait mérité un développement plus soigné.

Une fois passée cette déception visuelle, il faut reconnaitre que le fun est toujours là.

Si vous n’avez jamais joué à Worms, ce n’est peut-être pas le meilleur épisode de la série, mais pas le plus mauvais non plus.

Si vous lez enchainez depuis des lustres, vous n’avez sans doute que faire de mon test.

Si vous aimez la licence mais que vous n’avez pas craqué depuis longtemps, je dirai pourquoi pas, mais réfléchissez-y tout de même, car le jeu coûte 25€ en dématérialisé, et presque 40€ en version boite, et mise son intérêt principalement sur le fait de jouer à plusieurs.

Les :

  • Jouable à plusieurs avec une seule manette
  • Un gameplay fun et indémodable
  • Le choix des vers aux caractéristiques différentes
  • La personnalisation de ses vers, avec un large choix dès le début

Les :

  • Les environnements sont moches et ternes
  • Le jeu ne donne pas une impression de « next gen »
  • Un manque global de lisibilité (textes, profondeurs de champs)
  • Pas de touche pour recentrage de la caméra sur l’action?
  • La navigation dans les menus pas optimisée

SUGGESTION

Une réflexion sur “[Test] [PS4] Worms Battlegrounds

  • Linky

    Hello,

    Je sais pas si je suis vraiment naze mais quand je joue contre la console je peux contrôler une équipe que j’ai créé mais je n’arrive pas à jouer contre des équipes que j’ai créé. Je suis obligé de jouer contre les équipes par défaut ? (Ninja ni démons, Brutes abruptes etc)

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