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[Test] [PS3] [PSvita] Lone Survivor: Director’s Cut

Il y a certains jeux indépendants atypiques qui peuvent étonner et déranger de par leur originalité. Lone Survivor: Director’s Cut en fait indéniablement partie, et pourrait aussi bien vous captiver que vous rebuter.

Merci à PlayStation France de m’avoir fournit le jeu pour test.

Crédits

  • Plateforme : PS3 (support du test), PSVita (support du test), PC, Mac
  • Date de sortie : 24/09/2013
  • Développeur : Superflat Games
  • Editeur : Superflat Games
  • Type de jeu : Aventure-Survival
  • Nb de joueurs : 1
  • Online : Non
  • PEGI :
  • Périphériques :

Graphisme & Animation

Une fois n’est pas coutume, commençons le test par les graphismes, car ils sont la base de l’originalité du titre. Tout est crade et très pixelisé, même sur un petit écran de PlayStation Vita.

On pourrait crier au scandale, accuser le créateur du jeu de jouer la facilité, mais ce serait ne pas comprendre l’œuvre qu’est Lone Survivor. Ces graphismes minimalistes mais pourtant très représentatifs sont un élément très important du jeu, et contribuent grandement à l’immersion dans cet univers sombre et malsain.

Et cela n’empêche pas d’avoir des effets de lumière et psychédéliques très réussis.

Le jeu se déroule en 2D à plat, d’ailleurs la représentation des couloirs et leur orientation n’est pas toujours évidente pour se repérer, bien qu’une carte soit disponible.

Menus & Modes de jeu

Vous vous réveillez dans votre appartement, un peu dans le gaz, sans trop savoir ce que vous faites là. Vous portez un masque chirurgical et l’ambiance est lugubre. En vous aventurant dans le couloir de l’immeuble, vous vous apercevez qu’il est infesté de zombies. Perdu, affamé, sans ressources, vous devez alors faire votre possible pour survivre et tenter de trouver une issue à ce cauchemar.

Le thème n’est pas original, mais la réalisation est particulière et très forte. L’ambiance est lourde et la notion de survie vraiment très pesante, et le jeu parvient réellement à se démarquer et à laisser une empreinte forte là ou d’autres jeux bien plus beaux et plus grands n’y parviennent plus.

La sauvegarde/les checkpoints se réalisent en vous couchant dans votre lit.

Il n’y a qu’un mode de jeu, mais cette version Director’s Cut propose plusieurs fin différentes et une fois le jeu terminé de rejouer avec de nouveaux objets, de nouvelles situations, de nouveaux dialogues, permettant de rejouer avec une approche différente.

Deux niveaux de difficultés sont proposés, normal et expert, expert ayant pour seule différence l’impossibilité de consulter la carte et la suppression de l’affichage de la touche pour les interactions.

Commandes & Jouabilité

Vous pouvez vous déplacer, interagir avec des objets ou des portes, utiliser des objets, en combiner, tirer sur des zombies ou vous cacher dans l’ombre pour passer derrière eux.

Vous pourrez combiner de l’eau et du café en poudre, et chauffer le résultat dans une casserole sur une gazinière pour avoir un café chaud, récupérer des piles pour votre lampe torche, ramasser des munitions pour votre pistolet etc.

Les denrées sont rares et il ne faut vraiment pas les gaspiller. Vous pourrez même à un moment échanger des munitions contre des fumigènes, vous aurez donc à faire un choix sur votre approche face aux zombies.

Il n’y a pas de jauge de vie, il faudra donc vous fier à la perception de l’environnement qui se trouble et aux propos du personnage pour savoir si vous avez besoin de récupérer de la santé. En plus de la santé physique, il faut prendre en considération la santé mentale du personnage, car le déroulement des évènements en dépend.

Si vous ne vous nourrissez pas correctement, ou avec de mauvais aliments, votre personnage peut perdre la boule et faire de drôles de rêves, voire finir par disjoncter et délirer dans ses propos. Décider de tuer ou non des zombies sera également décisif.

Les commandes sont assez simples dans leur utilisation, mais le jeu ne l’est pas pour autant, les combats contre les zombies sont à éviter, il ne faut pas trop trainer et ne pas vous perdre. Si vous jouez à plusieurs jours d’intervalle, vous pourriez vous sentir un peu perdu sur ce que vous devez faire à la reprise du jeu, il y a peu d’indications sur les objectifs et bien souvent les indications données sont très énigmatiques.

Cela colle à l’ambiance du jeu, mais peut facilement décourager les moins persévérants qui seront totalement perdus.

Bande son

Comme les graphismes, les sons sont dérangeants et collent parfaitement à l’ambiance lugubre du jeu. Certains sons stridents dérangent et donnent envie comme doit avoir envie le personnage de se sortir de certaines situations.

Le résultat est très réussi.

Durée de vie

La durée de vie dépendra fortement de votre capacité à comprendre et trouver quoi faire, à ne pas vous faire tuer, à éviter les allers retours en prenant plus de risque etc.

Quelques heures seront nécessaires pour finir le jeu une première fois, puis il sera possible d’explorer le jeu dans sa version Director’s Cut pour trouver les 5 fins différentes et les interactions avec les nouveaux objets.

En revanche si vous n’accrochez pas à l’ambiance et au style du jeu, l’expérience pourrait être de courte durée.

Trophées

La quête du platine sera de longue haleine, puisqu’il faudra terminer le jeu 5 fois dans des conditions bien particulières, et accomplir des objectifs pas du tout explicites.

Tous les trophées sont cachés, attendez-vous à avoir un % proche du zéro à la fin de votre première partie.

Vous pouvez consulter mon Guide des trophées.

Trailer Officiel

Verdict

Lone Survivor: Director’s Cut est un jeu vraiment particulier, tant par son apparence que sa réalisation. Que l’on accroche ou que l’on déteste, ce jeu ne laissera personne indifférent, et l’on ne peut que féliciter Jasper Byrne pour son travail remarquable sur ce jeu qu’il a réalisé seul.

Il est toutefois trop particulier et difficile d’accès pour plaire à la majorité. On se retrouve parfois à vouloir abandonner même en adhérent au concept. La survie en territoire zombie, ça n’est pas une partie de plaisir.

Cependant, Lone Survivor parvient à procurer des sentiments de peur et de stress que certaines licences de survival horror n’arrivent plus à susciter, et pour un petit jeu indépendant au concept pixel art, c’est plutôt fort.

Les :

  • Un jeu original en tous points
  • Une ambiance sonore et visuelle terrifiante
  • Des orientations et des fins différentes
  • Cross-buy, cross-save, cross-play et cross-trophies PS3/PSVita

Les :

  • Peu accessible, peut facilement rebuter
  • Un platine quasiment impossible sans guide, des objectifs de trophées trop obscurs

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