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[Test] [Drone] Parrot Mambo FPV

Le pilotage de drone en FPV (vue à la première personne comme si vous étiez aux commandes de l’engin) est une pratique en voie de développement mais qui est encore peu accessible au grand public pour l’aspect course. Parrot veut changer cela et rendre la pratique plus abordable en ajoutant un module FPV à son drone Mambo, et j’ai pu le tester pour vous.

Pour des raisons techniques indépendantes de ma volonté, je ne suis pas en mesure de traiter les photos et vidéos d’unboxing et de vol que j’ai réalisé. Les vidéos seront ajoutées dès que possible. Merci pour votre compréhension.

Merci à Parrot pour le prêt du drone pour la réalisation de ce test.

Drone Parrot mambo FPV

Rappel des règles du relou de service

Je me permets juste un petit paragraphe afin de rappeler que le pilotage de drone nécessite une attitude responsable. Il y a des textes de lois qu’il ne faut pas ignorer et qui tendent à se durcir pour éviter les risques de la pratique, mais aussi parce que comme dans tous les domaines des gens ne font pas les choses bien. Pour éviter que le pilotage de drone à titre de loisir ne devienne un crime puni par la loi, ne faites pas n’importe quoi.

Je vais faire simple en vous rappelant qu’il est recommandé de piloter dans un espace dégagé, sans obstacle, sans circulation de véhicule ou de personne, à quoi il faut ajouter dans le cas de vol avec caméra le fait que vous ne devez pas voler et filmer dans des espaces privés, avec des personnes qui n’ont pas donné leur autorisation et que vos enregistrements doivent rester à un usage privé. Enfin, dans le cas d’un vol en FPV, il est important d’avoir une seconde personne présente et qui a vue sur le drone. Dans l’idéal, cette personne doit avoir des doubles commandes pour pouvoir reprendre le contrôle en cas de danger, mais ce dernier point est évidemment difficilement applicable avec ce type de produit qu’est le drone Mambo FPV.

Le Mambo FPV en vidéo

Vidéo en préparation.

Design, Ergonomie et Qualité

Le Mambo FPV surprend déjà par sa boite, plutôt compacte quand on sait qu’elle contient le drone, une radio Flypad, et les lunettes FPV Parrot Cockpitglasses 2, ou plutôt le casque support de smartphone pour la vision en FPV. Rassurez-vous, tout y est bien rangé, l’astuce étant d’avoir un casque télescopique qui se repli sur lui-même donc, mais avec en plus les contours en caoutchouc qui se retournent pour n’avoir une fois rangé qu’un boitier d’à peine 3cm d’épaisseur. Des sangles en tissu assurent le maintien, léger mais suffisant, sur la tête. L’espace pour le nez et la sensation quand on le porte n’est pas extraordinaire, mais on oubli rapidement lorsque l’on pilote, et les sessions ne sont pas suffisamment longues pour que cela créer une vraie gêne.

Parrot Mambo FPV Cockpitglasses 2

La radio, le Parrot Flypad est au format manette Xbox, très légère et ergonomique. La prise en main est immédiate.

Le drone Mambo est toujours le même que dans sa version seul ou avec les gadgets pince et lance-billes. Il est sensiblement de la même taille que le minidrone Airbone Cargo que je vous ai déjà présenté, et aussi léger avec sa coque qui n’est en réalité qu’une feuille plastique. Le Mambo est en revanche dans une catégorie plus drones « sérieux » que jouet avec des matériaux plus résistants. Le look animal et agressif suggéré par les leds placées comme des yeux est très efficace, j’aime beaucoup. Il est toujours possible d’habiller un peu le Mambo avec des stickers fournis dans le pack. Il est également possible de détacher le carénage mais très franchement, à moins de faire du vol en pilotage à vue très calme et sécurisé, je vous conseille vivement de les laisser, pour protéger le drone et les objets avec lesquels vous pourriez entrer en contact par accident. D’autant qu’aucune pale de rechange n’est fournie.

La caméra est un module qui vient se clipser sur le dos du Mambo, de la même manière que les précédents accessoires (mais un seul à la fois). Elle est également compacte et légère et arbore un look similaire au Mambo, pour un résultat une fois installée que je trouve vraiment joli. A noter qu’il est possible d’insérer une carte micro SD dans le module caméra afin d’enregistrer vos vols.

Le câble permet de charger la batterie, qui est du même format que les mini drones de Parrot.

Caractéristiques

Nom Mambo
Dimensions 180 x 180 mm avec carénage
Poids 63g avec carénage
Fréquence Bluetooth® Low Energy
Portée 20m avec smartphone, 100m avec Flypad
Batterie Li-Po 550 mAh
Vitesse jusqu’à 30km/h
Motorisation 4 moteurs
Gyroscope 3 axes
Accéléromètre 3 axes
Baromètre capteur de pression et ultrasons
Caméra VGA (480×640) 300 000 pixels
Autonomie 9min sans accessoire, 7min avec carène
Temps de charge 30min avec chargeur rapide (non inclus).

Je vous donne les données constructeur, mais vous verrez dans les paragraphes suivants que la réalité diffère parfois, notamment pour ce qui est de l’autonomie.

En pratique

Contrôle

Parrot ayant fait un peu de ménage au niveau des applications liées à leurs drones, vous aurez besoin d’un smartphone sous iOS ou Android et de l’application FreeFlight pour paramétrer votre drone et accéder à de multiples réglages, mais aussi pour activer le mode FPV. pour un pilotage depuis le smartphone, il faut que ce dernier soit équipé d’un gyroscope selon le mode de pilotage choisi. Mais comme le pack du Mambo FPV contient une radio Flypad et qu’il est quand même bien plus agréable de piloter un drone avec des vraies commandes plutôt qu’un écran tactile, partons dans l’idée que c’est ainsi que vous piloterez.

Parrot FreeFlight

Parrot FreeFlight

Parrot FreeFlight

Parrot FreeFlight

 

Vous aurez donc besoin de votre radio Flypad chargée (6 heures d’autonomie annoncées), de votre drone Parrot Mambo chargée, et d’un smartphone chargée également, avec le Bluetooth activé (et bien souvent le GPS également selon les version d’Android).

Allumez le drone, puis la radio (même si d’ordinaire c’est plutôt l’inverse), et enfin lancez l’application, le tout de préférence dans un espace ouvert et loin d’appareillages et d’interférence. Pour vous dire, lors de mes différents essais, je me suis retrouvé une fois en extérieur avec le matériel posé sur une table de jardin métallique, et je ne parvenais pas à connecter les 3 appareils entre eux. Une autre fois, j’étais au pied de mon immeuble et avec ma box internet plus d’autres pas très loin, j’ai eu de gros soucis de perte de signal en plein vol. Heureusement en cas de perte de connexion, le drone s’immobilise et se stabilise en attendant sagement que l’on vienne le récupérer ou retrouver une connexion.

Préparez vos lunettes FPV Parrot Cockpitglasses 2. Choisissez le type de pilotage parmi facile, normal et expert (le rétablissement du drone à sa position horizontale sera de totalement assisté à non assisté selon la difficulté), la résolution de la caméra, le mode d’affichage des informations à l’écran. Lancez le mode FPV, placez votre smartphone dans les lunettes et mettez-le sur la tête, c’est parti !

Parrot FreeFlight

Pilotage

Déjà, on notre que le pilotage avec une vraie radio est très nettement plus précise et agréable que le pilotage sur un écran tactile. Les puristes remarqueront tout de suite que les commandes sont à l’américaine, avec les gaz et l’inclinaison sur le manche de droite, et l’altitude et les rotations sur le manche de gauche. Il paraitrait qu’il est possible d’inverser les commandes, mais je n’ai pas trouvé comment. Et autant dire que si vous avez l’habitude que les commandes soient inversées, vous allez être sacrément dérouté.

Sorti de ça, le Mambo répond au doigt et à l’œil, le pilotage est souple, et évidemment plus sympa bien que plus technique en mode expert. En pilotage à vue, en mode cool comme en mode plus technique et rapide, le Mambo est performant aussi bien en intérieur qu’en extérieur avec une météo favorable. L’application FreeFlight propose des options de pilotage, les désormais classiques saltos, possibles sur les 4 axes. Il est possible de piloter à vue tout en ayant un retour de la caméra FPV sur le smartphone. Il faudra dans ce cas se munir de l’accessoire support de smartphone à clipser sur la radio.

Parrot FreeFlight

Passons en FPV, puisque c’est ce qui nous intéresse plus particulièrement ici. Si vous avez déjà testé des casques support de smartphone pour regarder des films en VR, vous aurez une petit idée de ce que peut rendre le pilotage en FPV. On a vraiment la sensation d’être dans le cockpit du drone. Évidemment il est préférable de régler la résolution à 720p pour avoir un bon rendu, qui sera malheureusement altéré par de légères pertes de signal et de la pixellisation de l’image de temps en temps. Lorsque vous êtes en mode « course » à slalomer entre des obstacles, cela peut être un peut gênant. Ce qui est sûr, c’est que vous n’aurez pas le rendu d’un équipement spécial drone FPV avec des vraies lunettes dédiées. Ceci dit cela reste très correct. Le vrai problème, ce n’est pas tant la résolution, mais plutôt la latence entre l’image prise par la caméra et l’image à l’écran. Je n’ai pas de chiffre précis mais j’avais parfois l’impression d’avoir au moins une seconde de retard, ce qui est énorme lorsque l’on pilote à presque 30km/h entre les arbres. Résultat, je n’osais pas prendre de gros risques, et je m’arrêtais régulièrement pour me stabiliser et bien repérer où j’étais (enfin où le drone était). En faisant ainsi, le drone se braque, la caméra monte et ça n’est pas super agréable pour les yeux. De plus, le fait de s’interrompre régulièrement dans sa course fait perdre les sensations, et l’on n’est jamais vraiment plongé dans une course frénétique. J’ai bien essayé de voler plus longtemps d’instinct mais avec le décalage de l’image j’ai fini dans le décor.

Heureusement le drone est léger et robuste, il n’y a aucune casse à déplorer. Comme il s’agit d’un prêt, je n’ai pas non plus pris de risque énorme.

Bilan en fin de session

Quel est le bilan après une session de jeu (j’en ai réalisé plusieurs avant de publier le test je vous rassure) ? Le pilotage en FPV, c’est très fun, dommage que le résultat pour ce Mambo FPV ne soit pas irréprochable. Je précise tout de même qu’il faut prendre en considération plusieurs paramètres dont le matériel et l’environnement, et qu’il est très probable qu’avec des conditions plus favorables, le vol l’est également. Je n’avais pas pu assister à la soirée de présentation, qui se déroulait dans un grand hangar avec plusieurs drones en vol simultané sur un parcours dédié. A priori il n’y avait pas les désagréments que j’ai pu rencontrer.

L’autre chose que j’ai noté surtout, c’est l’autonomie, vraiment faible. Le drone + le carénage + la caméra active + l’enregistrement du vol, +le temps passé au début à connecter les 3 appareils et à se mettre en place, autant dire que la batterie prend cher. Le % de charge est indiqué à l’écran en mode FPV et on le voit chuter à vue d’œil. Au final, un vol dure environ 5 à 7 minutes. Heureusement que j’avais une seconde batterie d’un autre drone pour enchainer 2 vols, car sinon il faut plus de temps pour se préparer, aller sur le lieu du vol et se mettre en place que pour voler à proprement parler. Je pense que l’achat d’une seconde batterie est à envisager fortement au moment d’acheter le pack Mambo FPV.

Premiers vols

Vidéos en préparation.

Verdict

Vous l’aurez compris en lisant mon test, le Mambo FPV, c’est bien pour découvrir le pilotage en FPV à un prix très raisonnable, pour avoir des sensations sympa sans débourser plusieurs centaines d’euros dans une discipline qui reste aujourd’hui pratiquée à haut niveau que par une poignée de pilotes confirmés. N’espérez en revanche pas tenir tête à ces gens-là avec votre Mambo FPV. C’est une bonne expérience, mais ce n’est clairement pas un drone pour la course FPV, à moins d’avoir la possibilité de mettre en place une structure, une piste et un petit groupe de drone identiques (autrement dit à moins de participer à un évènement organisé ou de rejoindre/convaincre un club de modélisme vers chez vous).

Si vous possédez déjà un Mambo Fly ou un Mambo Mission, l’achat du module FPV peut-être un accessoire sympathique pour développer l’expérience avec cet engin, et inversement si vous vous lancez avec le Mambo FPV, gardez en tête que vous pourrez ajouter des modules amusants.

Les :

  • Un design sympa, aussi bien pour le drone que la radio et les lunettes
  • Très facile à piloter
  • Les modes lancer et loopings
  • Robuste, peu de risques de le casser
  • La possibilité d’enregistrer ses vols
  • La possibilité de lui ajouter des modules.

Les :

  • La latence et la restitution d’image en FPV
  • L’autonomie plutôt faible
  • Pas de pales de rechange

SUGGESTION











7 réflexions sur “[Test] [Drone] Parrot Mambo FPV

  • thomas

    Bonjour comment avez vous fait pour avoir un retour video si net ? Moi ca saccade à fond…il faut Peut être impérativement insérer une SD dans la caméra ou il y a une configuration spéciale ? D’avance merci

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    • Bonjour, j’ai ce retour que l’enregistrement sur la carte SD soit actif ou non. C’est assez nette lorsque le drone est statique mais dès que je vol ça se gâte. Il me semble que par défaut l’image de la vidéo n’est pas en HD 720p mais moins bonne, ça se règle dans les menus de l’application mobile.
      Je pense aussi que l’environnement joue beaucoup, les interférences sont nombreuses si vous pilotez vers des habitations.

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  • thomas

    Si ça peut aider, avec un S7 edge ca saccade et pixelisee. Avec un ipad2 ca fonctionne nickel…ca sent le problème de gestion du wifi et delà fréquence…le bruit du wifi de la cam semble être de -19db quand les autres wifi sont plus autour de 50 db.

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    • Merci pour ce retour. Bon à savoir mais pas très pratique la tablette pour le mode FPV :/ mais on sait que le wifi du smartphone est à considérer.

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  • Merci pour ce retour. Pas forcément pratique la tablette pour le mode FPV mais au moins on sait qu’il faut considérer la qualité du wifi du smartphone pour une bonne expérience.

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  • Fermeaux

    Bonjour à tous, pourriez vous me dire au quel format doit être la micro sd car mon mambo ne l’a detecte pas. Merci

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    • La carte n’est pas verrouillée en écriture ? Est-ce bien une carte de classe et catégorie suffisant à gérer des débits de données de type vidéo HD. Je vous invite à lire ceci pour bien comprendre l’utilisation et les caractéristiques des cartes SD : https://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_SD

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