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[Test] Never Alone

Envie d’un jeu poétique et culturel ? Never Alone est le candidat idéal.

Crédits

  • Plateforme : PS4 (support du test), Xbox One, PC
  • Date de sortie : 26/11/2014
  • Développeur : Upper One Games
  • Editeur : Upper One Games
  • Type de jeu : plateforme-réflexion
  • Nb de joueurs : 1-2
  • Online : Non
  • PEGI :
  • Périphériques : PSVita/smartphone en Remote Play

Menus & Modes de jeu

Never Alone est un joli conte sur le peuple Iñupiat, une tribu inuit, mettant en scène Nuna, une fillette, et un renard blanc, petit animal espiègle et typique de la région. Alors que son village a connu une période de famine à cause d’un blizzard très virulent, leur malheur ne s’arrête pas là et un méchant homme vient mettre ce qui reste du village à feu et à sang.
Un long périple attend alors la jeune fille pour survivre et découvrir la vérité sur ces évènements.

Never Alone

Mais Never Alone ne s’arrête pas à cette belle histoire, et propose plusieurs séquences documentaires autour de ce conte, du peuple Iñupiat et de leurs coutumes. Dispatchées sous forme de collectibles à découvrir, ces « notions culturelles » viennent entrecouper l’histoire. Témoignages, anecdotes, sensibilisation, le tout par des autochtones et avec de belles images.

Never Alone

Toutes les vidéos peuvent être lues et relues à loisir depuis la page d’accueil et en jeu en appuyant sur le bouton tactile.
Le jeu est découpé en chapitres qui sont rejouables via une sélection dans le menu.

Jouable seul ou en coopération, il est possible de changer à tout moment si les 2 personnages sont contrôlés par 1 ou 2 joueurs dans le menu pause.

Never Alone

Commandes & Jouabilité

Never Alone

Nous sommes face à un jeu de plateforme en 2.5D, sur un seul plan, il s’agit donc de progresser vers la droite ou vers la gauche selon les niveaux. Nuna pourra sauter, se hisser aux parois, grimper aux cordes, pousser des objets et se coucher lorsque le blizzard est trop puissant. Le maniement (à la croix directionnelle ou au stick gauche) est assez simple, mais l’ensemble est un peu rigide, et il faut bien s’assurer d’être orienté du bon côté avant d’effectuer un saut, le retournement du personnage est parfois plus long que notre réaction à enchainer les touches et bien souvent cela se traduit par une action ratée voire la mort du personnage. Heureusement les checkpoints sont nombreux.
Elle apprendre ensuite à utiliser des bolas (sorte de fronde). Ces derniers sont assez délicats à lancer car il n’y a pas d’indicateur d’angle, heureusement que l’on peut en lancer autant que l’on souhaite, mais dans les séquences qui demandent d’être rapide, cette imprécision est assez agaçante.

Never Alone

Une particularité de Never Alone, c’est que l’on a un autre personnage à diriger : un renard blanc. Il est possible de diriger les 2 personnages alternativement, ou de jouer à 2 joueurs, chacun en contrôlant un. Jouer seul n’est pas un handicap. Il suffit d’appuyer sur triangle pour basculer de l’un à l’autre et lorsqu’il s’agit de simplement marcher et sauter, celui que vous ne contrôlez pas vous suit plutôt bien (même s’il arrive qu’il tombe et meure). Même lorsqu’il faut alterner et enchainer les actions, vous avez généralement le temps de réagir.
Le renard se déplace sensiblement plus vite, saute plus loin, et peut se hisser sur des parois plus hautes et même sauter d’un mur à l’autre. Il possède également une autre capacité qui permettra de débloquer certaines situations, mais gardons un peu de mystère et de découverte.

Cette situation de binôme et les environnements offrent un jeu de plateforme à énigmes plutôt intéressant, relativement accessible la plupart du temps, mais parfois il est difficile de savoir ce qu’il faut faire du premier coup, et il ne sera pas rare de mourir au moins une fois à certains passages pour comprendre ce qu’il faut faire. Ce système de « die and retry » (meurt et essaie à nouveau) n’est pas inédit, mais pas forcément adapté à l’ambiance du jeu, qui se veut poétique et frais, et l’on n’a pas envie de voir mourir parfois bêtement la fillette ou le renard, juste pour comprendre quoi faire.

Never Alone

Les collectibles sont représentés par des hiboux, il faut alors se placer sur eux et appuyer sur le bouton tactile pour débloquer une nouvelle notion culturelle. Ils sont généralement sur le chemin ou pas très loin et on peut les entendre.

Graphisme & Animation

Différents visuels s’offrent à nous. Que ce soient les cinématiques sous forme de glyphes animés, reprenant un style d’écriture historique du peuple, les documentaires filmés, ou bien les cinématiques et le jeu en lui-même, tout est cohérent, beau et poétique.

  Never Alone

Never Alone

Never Alone

La neige et la glace accompagnées du blizzard sont plutôt réussies, les animations des personnages assez réalistes, parfois peut-être un peu trop (personnages lourds et lents). Malgré la situation géographique des évènements la narration permet une légère variation des décors.

  Never Alone

Never Alone

La lecture des scènes et des actions à réaliser n’est pas toujours évidente mais on ne peut qu’être contemplatif devant les graphismes de ce jeu.

Bande son

Les musiques sont sublimes et à l’image des visuels et de l’esprit que dégage le jeu, Tantôt émouvantes, tantôt angoissantes, elles accompagnent parfaitement les documentaires et le jeu. Les sons sont de bonnes factures également.

Never Alone

Les voix des documentaires sont de qualité, on apprécie que certains Iñupiats parlent dans leur langue natale. Tout est sous-titré.

Remote Play

Never Alone est parfaitement jouable en remote play, les commandes sont tout à fait adaptées (l’écran tactile remplace naturellement le bouton tactile), l’écran de jeu est lisible.

Durée de vie

En considérant que vous regardiez les documentaires, ce que vous vous devez de faire, Never Alone se parcourt de bout en bout en 3 à 4 heures.
Hormis pour les collectibles éventuellement manqués, la rejouabilité n’est en revanche pas particulièrement forte.

Trophées

La moitié des trophées est liée à la progression du jeu et tombera donc naturellement. Pour l’autre moitié, consacrée à la découverte des notions culturelles, il faudra être attentif aux hiboux (que l’on entend en s’en approchant). Quelques-uns ne sont pas tout à fait sur le chemin à prendre, mais si vous êtes curieux vous ne devriez pas les manquer. Quand bien même, la sélection de chapitre est disponible et précise le nombre de documentaires manqués pour chaque chapitre.

Trailer Officiel

Verdict

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Never Alone est un jeu rafraichissant, une belle invitation au voyage. Prétexte à nous faire découvrir et nous intéresser à un peuple en marge de la société moderne, dont on aurait pourtant beaucoup à (ré)apprendre, on accepte bien volontiers cette condition pour jouer, d’autant que le jeu en lui-même n’est pas inintéressant, et même plutôt agréable. Malgré tout le gameplay et le level design sont perfectibles. Le fait que l’aventure soit régulièrement interrompue par ces séquences casse un peu le rythme malheureusement.

Typiquement le genre de jeu qui sort un peu de l’ordinaire et qui fait voyager un peu l’esprit.

Les  :

  • Original et culturel
  • Beau pour les yeux, les oreilles et l’esprit

Les  :

  • L’intrusion des séquences pendant l’aventure (même si la lecture parsemée des documentaires est sans doute plus facile et captivant qu’un long documentaire après avoir terminé le jeu)
  • Une lecture de l’action un peu floue par moment

2 réflexions sur “[Test] Never Alone

  • Salut, ce jeu est sympa, mais sans plus. Je trouve que le gameplay est plutôt pauvre… Les graphismes sont beaux, mais très basiques. Ce qui est sûr, par contre, c’est que l’émotion est au rendez-vous !

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    • Oui c’est pourquoi je me suis contenté d’un « bien » pour l’appréciation du jeu, l’émotion et le plaisir n’égalent pas un Journey, et sans le côté folklore et les documentaires le jeu serait sans doute jugé plus sévèrement.
      Mais dans l’état et pour le prix, il reste sympa à faire.

      Répondre

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