[Test] Lara Croft Go
Après un essai plutôt réussi de passer une grosse licence de jeu PC/Console de salon sur mobile avec Hitman Go, Square Enix avait tenté à nouveau avec Lara Croft Go. J’avais pu y jouer sur smartphone à sa sortie mais je ne traite généralement pas de ce support sur le blog (exception faite de Dragon Ball Z Dokkan Battle). Je me rattrape donc avec le test du jeu dans sa version PlayStation Vita.
Crédits
- Plateforme : PS4, PSVita (support du test), IOS, Android, Windows Phone, PC, Linux, Mac OS
- Date de sortie : 27/08/2015
- Développeur : Square Enix Montreal
- Editeur : Square Enix
- Type de jeu : Réflexion
- Nb de joueurs : 1
- Online : Non
- PEGI : 3
- Périphériques : PlayStation Vita ou autre support pour Remote Play.
Histoire & Mode de jeu
S’agissant d’un jeu mobile à la base, il n’y a pas vraiment d’histoire, si ce n’est que la célèbre aventurière Lara Croft part à la recherche de trésors et s’aventure dans un endroit semé d’embûches.
Depuis le menu il est possible d’accéder aux différents chapitres et sous-chapitres du jeu en naviguant dans les pages de carnets de voyages. Il y a également deux carnets en plus de la version d’origine qui ajoutent deux aventures supplémentaires sur PSVita (et disponibles sous forme d’extensions gratuites sur smartphone et j’imagine pour les autres versions).
Il n’y a pas de niveau de difficulté, cette dernière est croissante au fil des énigmes.
Commandes & Jouabilité
A l’instar d’Hitman Go, Lara Croft Go est un jeu qui se joue au coup par coup. C’est-à-dire que vous effectuez une action à la fois, et que chaque action est considérée comme un tour et peut laisser place à des mouvements d’ennemis ou d’objets. Par exemple, vous pouvez avancer d’une case et un ennemi fera de même, ou bien vous pouvez actionner un levier qui fera bouger une plateforme. Je ne cherche pas à vous faire ici une liste exhaustive des actions possibles, mais à vous imager le principe du jeu. Les mouvements sont nombreux, tout comme les énigmes et les ennemis que vous allez rencontrer.
A la différence d’Hitman Go qui se présentait comme un jeu de plateau où chaque niveau est indépendant, Lara Croft Go se déroule dans un décor complet et les niveaux s’enchainent comme un très grand niveau que l’on découvre pas à pas. S’il y a des similitudes avec les ennemis : ceux qui sont immobiles mais attaquent en face d’eux, ceux qui ont une trajectoire bien définie, ceux qui vous repèrent deux cases plus loin et vous suivent, le déroulement est quant à lui un peu différent. Il n’est plus question ici de ramasser un objet en évitant les ennemis et en un nombre limité de déplacements. Lara Croft Go se vit plus comme une aventure avec des énigmes, et, dans les premiers niveaux de l’histoire principale tout du moins, il n’y a pas vraiment d’obligation de réfléchir et limiter ses déplacements. De fait le jeu est beaucoup plus accessible et moins exigeant. Ce n’est pas pour autant que vous le terminerez les yeux fermés, et plus vous avancerez, plus il faudra tout de même vous creuser les méninges pour trouver le chemin jusqu’à la sortie.
En compensation de l’absence des objectifs, Lara Croft Go propose une chasse aux trésors, plus en adéquation avec l’univers Tomb Raider. Des pierres précieuses et des morceaux de reliques sont dissimulés dans les niveaux, dans des vases qu’il faut trouver et briser en touchant l’écran (en tous cas pour sur smartphone et PSVita, j’avoue ne pas savoir comment s’est géré sur PS4 ou sur ordinateur). Si certains sont plutôt visibles, d’autres demanderont de tâtonner l’écran un peu au hasard ou d’être à un emplacement précis du niveau pour l’apercevoir. Heureusement lors de la sélection de niveaux vous pouvez voir où vous avez manqué des trésors.
Mais cela n’est pas l’élément le plus important du jeu. La progression propose des énigmes de plus en plus complexes, et amène au fur et à mesure les ennemis et pièges à éviter, sous forme de tutoriel puis de mise en application plus délicate.
Dans la première extension, La Caverne de feu, de tout nouveaux éléments de gameplay viennent s’ajouter et relancer l’intérêt du jeu. En effet, en s’aventurant dans un lieu mystérieux, Lara Croft va découvrir des ennemis qui sont immortels. On peut les détruire, mais au bout de 4 tours il se régénèrent. Cette fois vraiment, il y aura une notion de timing et il faudra bien anticiper vos déplacements pour ne pas être au mauvais endroit au mauvais moment. La difficulté grimpe d’un cran et j’avoue avoir eu à me gratter la tête à deux ou trois reprises alors que j’avais déjà joué un an auparavant.
Dans la seconde extension, Le miroir aux esprits, Lara Croft va activer malgré elle une curieuse relique dans son manoir et se retrouver avec son double dans un manoir dédoublé, comme deux mondes parallèles enchevêtrés. Il vous faudra résoudre des énigmes en jouant avec les miroirs, les deux mondes et des faisceaux lumineux activant des plateformes. Le gameplay change vraiment beaucoup des précédentes aventures et c’est plutôt rafraichissant, avec une difficulté bien dosée et intéressante.
Graphisme & Animation
Hitman Go était très artistique et donnait vraiment l’impression d’avoir des plateaux et des pions en bois peints à jouer. Lara Croft Go change de style et nous montre plutôt un Tomb Raider façon BD, très stylé également, assez agréable pour lire le parcours et les pièges, rappelant du premier coup d’œil l’univers et l’héroïne tout en étant frais et inédit.
Petite cerise sur le gâteau avec les nombreux costumes clin d’œil à débloquer (en récupérant les trésors).
Bande son
Les musiques d’ambiances sont douces, discrètes mais bien à propos, tout à fait dans le thème Tomb Raider. Les fans de Lara Croft seront ravis d’entendre le bruit culte des premiers épisodes à la récupération d’un trésor.
Durée de vie
Avec l’histoire principale et les deux extensions, vous aurez de quoi jouer au moins 4 à 6 heures, mais il faut reconnaitre qu’une fois lancée on a du mal à s’arrêter et qu’on fini le jeu finalement assez rapidement. Hormis la recherche des trésors que l’on aurait pu manquer, la rejouabilité est quasi inexistante, là où Hitman Go et ses 3 objectifs par niveaux faisait parfois rejouer plusieurs fois chaque passage.
Étant donné le petit prix du jeu, le contenu reste tout même très correct.
Trophées
Que les chasseurs se réjouissent, la liste de trophées s’accompagne d’un platine, et l’ensemble n’est pas très compliqué. Il vous faudra terminer le jeu, les 2 extensions, et trouver tous les trésors. En se donnant la peine de réfléchir un peu et en fouillant bien, c’est faisable seul, mais pour ceux qui auraient du mal ou la flemme, il doit y avoir des vidéos d’aide sur internet.
Il y a ensuite des trophées d’action spécifique, dont vous aurez sans doute la plupart en jouant normalement, et les autres à des endroits bien précis. Je serais donc tenté de vous inviter à les lire avant de jouer, pour vous éviter de rechercher après coup lesdits endroits, mais la lecture des trophées pourrait vous spoiler des éléments de gameplay. Les spoils ne seraient ceci dit pas bien méchants ceci dit.
Video
Verdict
Après le très bon Hitman Go, Square Enix nous propose avec Lara Croft Go une belle conversion de la célèbre licence Tomb Raider en jeu de réflexion pour mobile. C’est beau, cela reprend les mécaniques de cette désormais série « Go » tout en proposant quelque chose de différent et fidèle à l’univers de l’aventurière. On pourrait reprocher trop de simplicité sur l’aventure principale, mais cela n’enlève rien au plaisir et à la découverte, et ce défaut est plutôt bien effacé dans les 2 extensions qui ne se contentent pas de rajouter des niveaux, mais qui apportent vraiment un plus au jeu.
A essayer, quelque soit votre support de prédilection.
Les :
- L’univers Tomb Raider bien retranscrit dans ce jeu de « Go »
- Le fan service au travers des costumes
- Des extensions qui apportent d’autres dimensions au jeu de base
Les :
- L’aventure principale un peu trop simple