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[Test] [PSVR] The Inpatient

The Inpatient est annoncé comme une préquelle du très bon Until Dawn, mais est réservé aux possesseurs du casque de réalité virtuelle PlaSytation VR. J’ai testé les différents scénarios et gameplay du jeu, je vous dis tout dans ce test, sans spoiler.

The Inpatient

Merci à PlayStation France pour l’envoi du press kit de jeux PSVR contenant le jeu pour la réalisation de ce test.

Crédits

  • Plateforme : PS4 (support du test)
  • Date de sortie : 23/01/2017
  • Développeur : Supermassive Games
  • Editeur : Sony
  • Type de jeu : action horrifique
  • Nb de joueurs : 1
  • Online : Non
  • PEGI : 18
  • Périphériques : PlayStation VR (obligatoire), 2 x PlayStation Move (optionnels), PlayStation Vita ou autre support pour Remote Play.

Histoire & Mode de jeu

Vous vous réveillez, attaché à une chaise, face à un homme étrange. Très vite vous apprendrez que vous êtes patient au Sanatorium de Blackwood Pines, en 1952. A vous ensuite d’essayer de comprendre ce qu’il se passe, ce que vous faites ici. Si vous avez joué à Until Dawn, vous reconnaitrez certains lieux et aurez déjà une idée de ce qui se trame dans cette préquelle.

The Inpatient

L’aventure peut se décomposer en 2 phases. Durant la première vous aurez votre lot de jumpscares et situations inquiétantes. Ceci dit, je n’ai pas eu aussi peur que j’aurais pu le penser, pour ainsi dire sur plusieurs passages sensés nous faire sursauter je n’ai pas réagi. Je ne dis pas que les effets sont ratés, mais certains sont trop prévisibles. D’autres en revanche fonctionnent plutôt bien, même après les avoir vécu 2 ou 3 fois en rejouant d’autres parties.

Until Dawn, passage obligé ?

S’il est possible de jouer à The Inpatient sans avoir joué à Until Dawn, l’expérience sur Until Dawn serait en revanche amoindrie si vous y jouiez après The Inpatient. Aussi, si à terme vous pensez jouer aux deux jeux, commencez par Until Dawn.

Il n’y a pas de système de sélection de chapitre une fois le jeu terminé, mais il sera tout de même possible de relancer la dernière zone du jeu, qui permet d’effectuer pas mal de changements majeurs et donc d’accéder à différentes fins possibles sans refaire une partie complète.

Le jeu est classé PEGI 18, ce qui s’explique par l’ambiance et les propos. Mais si je suis le premier à crier au respect du PEGI quand des enfants jouent à des jeux de grands, j’aurais tendance à dire que The Inpatient peut convenir à des joueurs de 16 ans.

Commandes & Jouabilité

Un rôle sur mesure

The Inpatient

Avant de commencer une partie, vous aurez la possibilité de choisir si vous êtes un homme ou une femme, et la couleur de votre peau. Cela permet de s’identifier pleinement au personnage, ou au contraire de jouer un rôle. Le jeu s’adaptera à ce choix en vous allouant un colocataire de chambre du même sexe, et en modifiant certaines répliques à votre égard.

The Inpatient

The Inpatient est un jeu dont l’histoire évolue en fonction de vos choix, en paroles et en actes. En effet, très souvent, d’autres personnages vous parleront, et vous devrez choisir entre 2 réponses possibles. Les 2 réponses apparaissent de part et d’autre de votre interlocuteur, impossible de faire un choix par erreur. Ces choix auront parfois une répercussion sur la suite des évènements, pouvant même entrainer la disparition ou la mort de certaines personnes. Si le choix peut se faire de manière « classique », en regardant la réponse souhaitée et en validant avec la touche d’action, Supermassive Games a également introduit une façon très originale de jouer : en parlant. Si ce mode est activé, il suffit alors de lire à voix haute la réponse pour qu’elle soit prise en compte. Cela fonctionne bien et ajoute un cran supplémentaire à l’immersion, mais il faut pouvoir le faire. Je joue principalement tard le soir, avec du monde qui dort à côté, je n’ai pas pu le faire sur une partie complète.

The Inpatient

Manette ou Moves ?

The Inpatient n’est pas une fiction narrative, vous êtes également actif, du moins autant qu’un patient d’un asile un peu groggy puisse l’être. Vous pouvez vous déplacer, tourner, et utiliser vos mains, dont l’une d’elle tiendra bien souvent une lampe torche.

Le jeu accepte aussi bien la dualshock 4 que les PSMove. Dans le cas des PSMove, chacun permettra de mouvoir indépendamment les 2 mains. Le PSMove de gauche vous sert à avancer en appuyant simplement un bouton, et c’est celui qui tient la lampe par défaut, mais il est possible de changer la lampe de main. Le PSMove de droite sert à prendre des objets ou des poignées de porte, mais vous pouvez changer de main la lampe pour passer gaucher. Le bouton du dessus sert à vous tourner par à coup du côté vers lequel pointe le PSMove, ce qui manque parfois un peu de précision. Les gâchettes servent à fermer les poings et donc à prendre les objets.

A la manette, c’est sensiblement la même chose, à la différence que votre main de gauche n’est pas aussi mobile et que vous êtes droitier sans possibilité de changer. Le stick gauche sert à se déplacer, avec la possibilité de reculer, contrairement aux PSMove. Le stick droit sert à se tourner vers la droite, la gauche ou à faire un demi tour. Par défaut la rotation se fait par angle de 30° mais vous pouvez changer dans les options pour 15°, 45° ou en continue. Si une rotation fluide semble plus naturelle, c’est aussi une bonne source de malaise et ça n’est finalement pas recommandé. Du coup, pour orienter l’éclairage de la lampe et déplacer la main droite, il faudra bouger et orienter la manette. C’est moins rapide et moins précis, et cela peut dans quelques cas d’action être pénalisant comparé à la maniabilité aux PSMove.

The Inpatient

Si vous avez des PSMove, prenez-les, l’expérience n’en sera que meilleure, mais la maniabilité à la manette est bonne, soyez rassurés.

Assis !

Que vous jouiez avec la manette ou les PSMove, et bien que la plupart du temps votre personnage soit debout, le jeu se fait très bien en restant assis. C’est même je pense préférable car il n’y a pas vraiment de raisons d’être hyper mobile ni hyper vif. Le rythme du jeu et des déplacements sont assez lents, vous aurez sans doute envie de jouer sur une grosse session, alors autant être bien installé. Cela ne provoque aucune gêne par rapport au fait de marcher dans le jeu, aucune sensation de malaise à déclarer (je précise tout de même que je suis à priori plutôt peu sensible au motion sickness en général).

La chasse aux informations

Le jeu comprend des collectibles qui sont des objets que vous devez trouver pour vous rappeler des souvenirs. C’est donc bien plus que de simples collectibles et je vous recommande vivement d’en chercher un maximum pour comprendre le fin mot de l’histoire. Les objets déclencheurs de souvenirs sont pour la plupart assez simples à trouver si vous observez un minimum autour de vous, d’autant qu’ils émettent une aura brillante. Cependant certains ne sont disponibles qu’à un moment précis du jeu, ou ne brilleront qu’en s’en approchant un peu alors qu’ils ne sont pas sur le chemin principal. Mais le vrai problème de ces collectibles, c’est qu’ils ne sont pas conservés d’une partie à l’autre, si bien que s’il vous en manque ne serait-ce qu’un sur votre première partie, il faudra bien tous les récupérer à nouveau sur la seconde. A noter que les 2 derniers ne s’obtiennent qu’après avoir réalisé certaines actions, mais ils sont accessibles dans la dernière zone de jeu que vous pouvez rejouer à loisir après avoir terminé le jeu.

L’effet papillon

A l’instar d’Until Dawn, The Inpatient reprend le principe des choix qui peuvent changer le cours de votre vie, ou de celle des autres qui vous entourent. Le jeu est plus court et moins complexe, aussi les cas de choix cruciaux seront moins nombreux, mais il y a tout de même pas mal de possibilités et d’issues au jeu. Si l’idéal est de quitter les lieux avec toutes les personnes rencontrées en vie, vous pourriez bien selon vos choix vous retrouver au contraire le seul survivant, voire qu’il n’y ait aucun survivant. Pas mal de combinaisons intermédiaires sont également possibles. Une bonne partie des issues peuvent se jouer sur la dernière zone, mais d’autres choix déterminant auront lieu tout au long de l’aventure. Il sera même possible de rejoindre très étroitement le début d’Until Dawn.

Graphisme & Animation

Les décors ne sont pas trop mal faits mais souffrent d’un aliasing très présent, y compris sur PS4Pro pour laquelle le jeu ne semble avoir aucune optimisation. L’ambiance est bien là mais le scintillement et les contours en cascade au lieu d’être rectilignes gâche un peu le ressenti global.

The Inpatient

En revanche, les effets de lumières sont très bien gérés, dans les endroits sombres la lampe est parfaitement exploitée.

The Inpatient

Les personnages sont quant à eux plutôt bien modélisés, et s’animent pour réagir ou parler même s’ils ne sont « normalement » pas dans votre champ de vision = si vous regardez ailleurs de là où la situation voudrait que vous regardiez. Il y a toujours cette impression de balai coincé dans l’arrière-train lors des déplacements, que l’on retrouve déjà dans Hidden Agenda, mais rien de bien méchant.

Ne me touche pas

Là où The Inpatient fait très fort pour une expérience VR, c’est dans la gestion des collisions, assez précise et impressionnante. Avec les autres personnages, c’est géré de manière un peu moins soignée : vous ne pouvez pas les toucher avec vos mains, il y a une zone invisible entre eux et vous, mais si vous essayez vos mains prendront des poses étranges et inconfortables. Avec les objets en revanche, c’est très précis. Sur un chariot, vos mains/votre lampe vont buter sur tout le tour, en prenant bien compte des rebords. Impossible de traverser même partiellement une table ou un mur.

Plus fort encore, mains ouvertes, les doigts s’adaptent à l’environnement. Exemple bluffant, quitte à passer pour un pervers : dans ma seconde partie j’ai joué une femme, et en essayant de mettre mes mains sur ma poitrine, les doigts qui étaient légèrement pliés se déplient pour épouser parfaitement la forme des seins. Cela fonctionne évidemment aussi sur les bras, et ça n’a finalement pas d’intérêt fondamental, mais je tenais à souligner le très gros travail qui a été réalisé pour une expérience en réalité virtuelle la plus immersive possible.

Il va faire tout noir

Régulièrement, le jeu devient noir un court instant, et pleins de voix résonnent dans votre tête. En plus d’avoir un lien avec le scénario, il faut savoir que c’est à ces moments-là que le jeu effectue une sauvegarde automatique, et c’est là que vous reprendrez si vous quittez le jeu. Cela pourra servir pour rejouer certains passages pour des trophées par exemple sans devoir refaire le jeu complet.

Bande son

Le jeu est en français intégral. Le doublage est de bonne facture et les voix sont moins habituels que pour beaucoup de jeu, ce qui n’est pas déplaisant. On regrettera peut-être l’absence de musique d’ambiance, mais c’est je pense pour faire de The Inpatient une expérience la plus « réaliste » possible, en tous cas la plus immersive possible. Ce n’est globalement pas gênant mais certains passages un peu creux vous font remarquer qu’il n’y a aucun bruit.

Le reste du temps, les sons et les cris seront bien à propos et participeront à vous faire sursauter ou stresser.

Durée de vie

Parlons des choses qui fâchent : The Inpatient est bien trop court. Alors non, la durée d’un jeu n’en fait pas forcément un bon jeu, et des jeux peuvent être courts mais très bons. Mais quand on s’achètent un jeu à 40 euros et qu’on en a entendu parler comme d’un jeu normal et complet, on ne s’attend pas à le finir en à peine plus de 3 heures. Et encore, j’ai bien pris le temps de fouiller et regarder partout.

Même si dans mon cas j’ai eu la chance de l’avoir par PlayStation France, j’ai été très frustré d’arriver à la fin aussi rapidement, alors pour vous qui devrez passer à la caisse, je me dis que ça peut sérieusement remettre en question le plaisir que vous aurez à y jouer.

Certes, il y a plusieurs embranchements à essayer, pour explorer les différentes fins possibles, mais il suffit de 2 parties complètes et de refaire quelques fois la dernière zone pour en faire le tour.

Trophées

La liste de trophées est assez cohérente avec le jeu, et vous invitera à faire les différents scénarios du possibles. Plusieurs trophées sont manquables, la plupart en fait, mais en 2 parties + relance de la dernière zone quelques fois, vous pourrez tous les obtenir et le platine qui va avec. Aussi je vous recommande vivement de faire votre première partie sans vous soucier des trophées, puis de consulter la liste et un guide après le générique mais avant de relancer une nouvelle partie, pour optimiser vos choix et ce qu’il vous reste à faire.

Le seul point gênant sont les collectibles, car si vous en manquez sur votre première partie, ce qui est fort probable bien que la plupart soient faciles à trouver, vous devrez inévitablement les récupérer tous à nouveau sur la seconde partie. Rien de bien méchant mais on aurait aimé être débarrassé de cette chasse en rejouant des chapitres du jeu, surtout quand on en a loupé qu’un seul.

Video

 

Verdict


The Inpatient manque de peu d’être un très bon jeu. Il bénéficie d’un travail énorme quant à l’immersion, avec une gestion du gameplay et des collisions comme rarement j’ai pu voir dans un jeu en réalité virtuelle. Il y a également un gros travail sur l’ambiance et les jeux de lumières, que l’aliasing omniprésent vient malheureusement gâcher.

Le jeu s’appuie sur la licence d’Until Dawn et part avec un bon bagage et un très gros potentiel : un jeu en réalité virtuelle, dans un asile, les possibilités sont grandes.

Malheureusement, bien qu’il y ait de bonnes idées, il y en a finalement trop peu, le jeu se termine trop vite, et est bien trop passif. On prend plaisir en jouant, mais une fois au générique de fin, on se dit « mince, déjà ? » et on a le sentiment d’avoir participé à une grosse démo ou la beta d’une expérience qui aurait pu être bien plus.

The Inpatient reste une expérience à faire si vous avez le PSVR. Si le prix ne vous rebute pas, allez-y, sinon attendez une promo ou un prix plus en adéquation avec ce que j’ai pu vous en dire.

Les :

  • La gestion des collisions
  • Les commandes vocales
  • Des variations de scénario bien ficelées
  • Les liens avec Until Dawn

Les :

  • Un aliasing omniprésent
  • Pas de sélection de chapitre
  • Quoi, c’est déjà fini ?

SUGGESTION


Une réflexion sur “[Test] [PSVR] The Inpatient

  • Jude

    En ce qui me concerne, j’ai vraiment aimé ce jeu. « The Inpatient » nous entraîne dans un univers sombre et sinistre. Je pense qu’il faudrait avoir une suite, car le jeu est trop court.

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